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Des ressources pour se former une opinion, se former ou amorcer une recherche scientifique en orientation scolaire et professionnelle

S’orienter dans un monde en mouvement (de hasards)

Peut-on apprendre et s’orienter dans toutes les configurations de l’existence ? Quelle est la place du conseil en orientation ? Va-t-on, comme au Québec, vers des sciences de l’orientation? Quelle serait la voie française en ce domaine ? L’orientation, au sens fort du terme, est un processus dynamique qui concerne tous les âges de la vie et englobe toutes les sphères de l’existence. Jamais le sens des possibles n’a été en apparence aussi ouvert et le domaine des interactions sociales aussi multiple, en ce siècle de mobilité et d’apprentissage tout au long de la vie. Pourtant, le sentiment de désorientation domine, des inégalités d’accès persistent et les systèmes d’information de plus en plus performants à l’ère numérique ne sont pas nécessairement à la hauteur des attentes des publics auxquels ils s’adressent.Pour la première fois, un colloque de Cerisy a réuni des chercheurs, des praticiens et de « grands témoins » autour d’une question vive : S’orienter dans la vie en croisant les regards dans une perspective transdisciplinaire et holistique. Placée sous le signe de la francophonie internationale avec un pays invité, Haïti, cette rencontre avait tout son sens en 2015, « Année internationale de la lumière (Orient) et des techniques s’y rapportant » sous l’égide de l’Unesco, dont l’un des grands défis contemporains est l’éducation.Les actes du colloque “s’orienter dans un monde de hasards” a été publié sous le titre “S’orienter dans un monde en mouvement” Recension de l’ouvrage : Aziz Jellab, « Francis Danvers, S’orienter dans un monde en mouvement », L’orientation scolaire et professionnelle, 47/3 | 2018, 557-561.
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« Pensée positive », avez-vous dit ? par Francis Danvers

« Pensée positive », avez-vous dit ?

La pensée positive est à la mode : économie positive, parentalité positive, orientation positive… et représente une entreprise très lucrative pour ses gourous, notamment philosophes. Telle n’est pas l’intention de l’auteure, Rébecca Shankland, maîtresse de conférences en psychologie à l’Université P. Mendés-France de Grenoble, puisqu’il s’agit de nous livrer un ouvrage d’initiation à la psychologie positive, bien documenté et avec un esprit critique.

En effet, des préjugés sur la psychologie positive persistent : parfois confondue avec une méthode de développement personnel, la psychologie positive nierait les problèmes de la vie réelle ou bien serait une méthode d’autosuggestion (on pense à la fameuse « méthode Coué ») ou pire encore, favoriserait le bonheur égoïste.

La psychologie positive n’est pas une nouvelle discipline mais a pour visée une meilleure connaissance de l’individu ordinaire et des conditions favorables à son développement et à son épanouissement. Cette « science du bonheur » qui n’est pas nouvelle en soi, a pour objectif le fonctionnement « optimal » et non « maximum » de l’être humain. Comment passer de l’impuissance acquise à l’optimisme appris ?

Au plan historique, les apports viennent du courant de la promotion de la santé, des recherches sur le développement post-traumatique et les facteurs de résilience, des théories de l’attachement et du bien-être ainsi que des travaux de la psychologie sociale sur  les comportements sociaux ; plus récemment, on peut y ajouter la psychologie clinique et les thérapies comportementales et cognitives (TCC) de même que les pratiques psychocorporelles et les orientations philosophiques  de la « pleine conscience ».

Au plan théorique et méthodologique, un modèle de santé mentale positive semble s’imposer. Il ne s’agit plus de se centrer sur la compréhension des maladies pour traiter des troubles ou des pathologies mais de se centrer sur la personne en visant son épanouissement, en prenant en compte, par exemple, les facteurs de risque et les facteurs de protection. A côté des méthodes de recherche classiques (méthodologie quantitative et expérimentale) apparaissent de nouvelles méthodes permettant d’avoir un impact sur la qualité de vie.

Une science du bien-être est-elle possible ? Le processus d’adaptation est compris comme un ajustement entre les besoins personnels et les demandes des autres membres de la société. Les stratégies de coping, le rôle des émotions sur la résolution de problèmes sont étudiées en référence au bien-être subjectif.

Quels sont les déterminants du bien-être psychologique ? La réponse à cette question donne lieu à des développements sur la place du plaisir, de rôle de l’engagement, l’expérience du flow (expérience optimale), la recherche du sens, les dimensions affective, cognitive et comportementale.

Il n’est pas démontré qu’en toute circonstance, l’argent fasse le bonheur des individus.

L’avant dernier chapitre (V) aborde les dispositions positives : l’optimisme, l’espoir, la gratitude, le don, le pardon et plus généralement l’altruisme qui participe d’une « orientation reconnaissante ».  La résilience, au sens de capacité à amortir les chocs, est la variable psychologique la plus discutée, car elle peut donner lieu à des usages idéologiques justifiant la violence d’une société ultra-compétitive. Pourquoi faudrait-il qu’une société démocratique se plie aux exigences du marché mondial ?

On le voit, « les travaux de psychologie positive semblent montrer que le développement des potentialités nécessite du temps et des exercices spécifiques réguliers. Il serait donc utile que les professionnels de l’éducation, de la santé et de l’accompagnement se penchent sur ces pratiques. »

Le travail éducatif dans le domaine de l’orientation ne peut pas tout. En effet, l’orientation générale de notre société de consommation est matérialiste. Par exemple, à l’âge de 21 ans, un adulte ayant  pris l’habitude de regarder la télévision, aura pu voir environ un million de publicités, ceci générant un sentiment de frustration et de manque. En effet, la comparaison de sa richesse avec celle des autres est dommageable pour le bonheur.

Le dernier chapitre consacré à la psychologie positive appliquée évoque la théorie de l’intelligence émotionnelle et s’interroge sur les couples heureux. Tout n’est pas qu’affaire d’interactions sociales. Il existe des institutions positives qui rendent possibles le bien-être au travail et l’éducation positive à l’école, par l’introduction progressive au siècle dernier, des pédagogies nouvelles dites « actives ».

L’exposé sur la psychothérapie positive renvoie à des interventions validées et à des méthodes testées comme, par exemple, l’échelle d’orientation vers le bonheur ou l’échelle de satisfaction de la vie. L’auteur considère que « les outils psychotechniques sont une aide au diagnostic, à l’accompagnement et à la standardisation des recherches ».

Nous avons dans le Tome 3 de S’Orienter dans la vie : un pari  éducatif ?  (Septentrion, 2017) consacré plusieurs articles à la pensée positive en y introduisant des éléments critiques  (Bien-être ; Bonheur ; Energie ; Joie ; Résilience ; Sagesse ; Sens de la vie…)

Francis Danvers- Mai 2017

Rebecca ShanklandLa psychologie positive, Dunod 2017

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Guide de l’orientation scolaire

Le guide vraiment utile pour accompagner l’orientation de son enfant.

Jean-Marie QUIESSE a coordonné cet ouvrage; il est délégué régional adjoint de l’Onisep et formateur.

Danielle FERRÉ est conseillère d’orientation psychologue et formatrice. Elle est auteur de la méthode d’orientation active Orientation-Lycée à l’usage des lycéennes et des lycéens

Christine GAUTRON est responsable pédagogique dans un centre de formation du secteur social.

Annie MARXER est psychologue-consultante pour les entreprises au sein de son cabinet en orientation professionnelle et ressources humaines, à Montpellier.

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L’approche orientante, une nécessité. Tome 2. Oser l’approche orientante, comment ?

Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré, Alain Rufino : préface Olivier Brunel – Editions Qui plus est, Paris, 2007

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L’approche orientante, une nécessité. Tome 1. Oser l’approche orientante, pourquoi?

Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré, Alain Rufino : préface Richard Etienne, postface, Francis Danvers.

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Dossier orientation, n°463 des Cahiers Pédagogiques

Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré  (coordination)

En France, le mot « orientation » désigne à la fois le parcours professionnel d’une personne et la manière dont la société régule les flux d’entrée des jeunes générations dans les activités économiques. Ces deux sens du mot créent un malaise : pour les élèves, sommés tout au long de la scolarité de « faire des projets », puis de se contenter de « vœux » ; pour les familles, qui se sentent dépossédées de l’avenir de leurs enfants ; pour les professeurs, enjoints d’aider leurs élèves à construire un projet et puis de participer à une décision qui en est souvent très éloignée. Or aujourd’hui, la demande est forte de pouvoir « s’orienter par soi-même », faire ses propres choix de vie et les assumer.

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L’alternance : du discours à l’épreuve – Revue Education Permanente

L’alternance est une modalité d’aménagement des rapports entre la connaissance et l’action. Au cœur de ce rapport, se trouve la question de l’expérience, à la fois comme savoir mais aussi comme ressource. Dans un mouvement d’alternance, l’expérience se trouve aux deux pôles : l’action pour produire l’expérience et l’expérience pour produire l’action. On se réfère donc à l’expérience pour agir. Tous les travaux sur l’alternance ont mis fin au vieux débat sur théorie et pratique. Cette question enfin dépassée est en voie d’être remplacée par une autre : le dilemme entre savoir et comprendre. Enfin, l’alternance apparaît comme un fait social total. Elle contient ensemble des dimensions sociologiques, politiques, économiques, épistémologiques, pédagogiques… Pour traiter pleinement la question, il faut la saisir dans toutes ses dimensions. Et comme toutes ces dimensions restent essentiellement politiques, on peut aujourd’hui affirmer que, dans l’alternance, tout est politique. Ce dossier d’Education permanente marque l’aboutissement de la conférence de consensus sur l’alternance organisée en 2011-2012 par l’Institut Joseph Jacotot. Il comporte les contributions des experts auditionnés et les analyses des membres du comité de pilotage.

Sommaire et commande de l’ouvrage

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