Jean-Marie Quiesse, Danielle Ferré (coordination)
En France, le mot « orientation » désigne à la fois le parcours professionnel d’une personne et la manière dont la société régule les flux d’entrée des jeunes générations dans les activités économiques. Ces deux sens du mot créent un malaise : pour les élèves, sommés tout au long de la scolarité de « faire des projets », puis de se contenter de « vœux » ; pour les familles, qui se sentent dépossédées de l’avenir de leurs enfants ; pour les professeurs, enjoints d’aider leurs élèves à construire un projet et puis de participer à une décision qui en est souvent très éloignée. Or aujourd’hui, la demande est forte de pouvoir « s’orienter par soi-même », faire ses propres choix de vie et les assumer.
Ce dossier permet de se faire une idée de l’état de l’orientation en rapport avec ses environnements, et éclaire la façon dont les divers acteurs se mobilisent pour qu’elle devienne « l’affaire de tous »… et surtout celle de la réussite de chaque élève. Pour répondre à ce défi et sortir du malaise, il s’agit de développer une « approche orientante » encore trop balbutiante en France.