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Archives par mot-clef : histoire de l’orientation

L’orientation scolaire et professionnelle en France : évolution et évaluation – Christian Bialès

Un document de synthèse exemplaire en 59 pages très bien documentées avec ses références bibliographies. Le texte qui suit a été à la base de la conférence faite dans le cadre du colloque organisé sous la direction de Francis Danvers en partenariat avec l’association « Apprendre et s’orienter » au Centre Culturel International de Cerisy, fin août 2015.


Christian BIALÈS
Ex-Président de l’association « Apprendre et s’orienter »
Professeur honoraire de Chaire Supérieure en Économie et Gestion

Plan de l’article :

INTRODUCTION

Pour commencer, permettez-moi de faire 3 citations :
La première est tirée du rapport que l’IGEN et l’IGAEN ont publié en octobre 2005 sur le fonctionnement des services d’information et d’orientation. On lit ceci dans l’introduction de ce rapport : « Un auteur contemporain terminait, en 1988, un ouvrage publié dans le prolongement de sa thèse en expliquant que « l’histoire de l’orientation en France n’était pas encore écrite » …

Première partie : Repères historiques jusqu’à la fin de la IVe République

Jusqu’à l’aube du XVIIe siècle, le monde de l’artisanat est couplé avec la “formation sur le tas” grâce à l’apprentissage du métier dans le cadre certes figé mais aussi protégé et valorisant des corporations et du campagnonnage. Chaque maître a au plus trois apprentis,…

Deuxième partie : Repères historiques sur la Vème République

Toute l’évolution du système éducatif au cours de la deuxième moitié du XXème siècle s’appuie sur deux préoccupations : celle, démocratique, de scolariser davantage d’élèves et d’étudiants en leur donnant des chances égales de succès, et celle, économique, d’élever le niveau de qualification pour affronter au mieux les défis lancés par la forte croissance des années 50 et 60,…

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GREO – Journée d’études : Marxisme, psychologie et orientation en France au XXe siècle (le 19/11/2021 de 9h-18h – Paris)

Journée d’études organisée par le Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation (GREO)

Le 19 novembre 2021, 9h-18h à l’INETOP CNAM (41 rue Gay-Lussac 75005 PARIS)

Alors que l’influence du communisme au XXe siècle au sein des milieux intellectuels a été l’objet de nombreux travaux, les chercheurs ont assez peu abordé les relations entre le marxisme, la psychologie et l’orientation professionnelle et scolaire. Pourtant, que ce soit aux travers de grandes figures scientifiques (J.-M. Lahy, H. Wallon, R. Zazzo, P. Malrieu…), de milieux socioprofessionnels (psychologues, conseillers d’orientation, psychologues scolaires, psychologues du travail…) ou de polémiques théoriques et politiques (aptitudes, dons, tests), ces engagements ont contribué à structurer le champ de la psychologie.


Le questionnement au sujet de ces relations doit, tout à la fois et nécessairement entrecroiser de multiples dimensions, scientifique, politique, idéologique, mais aussi sociale et culturelle ou mettre en évidence les acteurs, scientifiques, intellectuels ou professionnels, responsables politiques, militants, simples adhérents ou sympathisants qui tous s’insèrent dans des milieux et des périodes particulières. Ce faisant, s’imposera la prise en considération des logiques scientifiques, académiques et éditoriales propres à la production intellectuelle et scientifique, ainsi que les questions suivantes.


Comment articuler théoriquement psychologie et marxisme et délimiter la part du marxisme dans la production scientifique ? Peut-on surmonter les oppositions entre rationalisme et marxisme, dogmatisme et critique ? La place de la personne dans la logique de l’histoire en relation avec la division du travail et la lutte des classes dans les discours et pratiques d’inspiration marxiste et/ou communiste ? Avec ses identités multiples, peut-on délimiter l’implantation communiste parmi les psychologues, scientifiques et praticiens et mesurer ses conséquences sur le fonctionnement, l’identité professionnelle et le statut de ces milieux ?

                                                                                                 P. Roche, mai 2021.

PROGRAMME

9H-9H30 Accueil

9H30-9H45 Ouverture de la journée d’études


Allocution des organisations parrainant la manifestation scientifique : GREO : INETOP et APSYEN.

Président de séance : Serge Blanchard

9H45-10H15- Marxisme et psychologie dans l’entre-deux-guerres, Isabelle Gouarné, chargée de recherches au CNRS, Centre universitaire de recherches sur l’action publique et la politique, épistémologie et sciences sociales, Université d’Amiens. Auteur de L’Introduction du marxisme en France. Philosoviétisme et sciences humaines 1920-1939, PU Rennes 2013.

10H15-10H45- Henri Wallon (1879-1962), psychologue marxiste et communiste, Serge Netchine, professeur honoraire de psychologie de l’enfant et de l’éducation Université Paris VIII, dernier ouvrage paru avec Gaby Netchine-Grynberg, Henri Wallon (1879-1962) : action pensée, pensée de l’action, Ed. Peter Lang, 2017.

10H45-11H Pause

11H-11H30 – Psychopédagogie et marxisme dans l’œuvre d’Antoine Léon (1921-1998), Pierre Roche, docteur en sciences de l’éducation, président du Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation, dernier ouvrage paru : Antoine Léon et la psychopédagogie des adultes, in, P. Carré et P. Mayen (dir.) Psychologies pour la formation, Dunod, 2019.

11H30-12H- Jacques Romian (1928-1987) : conseiller, psychologue et syndicaliste, Catherine Remermier, psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle).

12H-14H Repas (libre).

Président de séance : Pierre Roche

14H-14H30- Ecole, psychologie et orientation (1977), Jean-Claude Foutrier, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle), Denis Lemercier, Docteur en psychologie HDR, enseignant-chercheur honoraire. Tous deux, coauteurs.

14H30- 15H- La psychologie dans la correspondance entre Lucien Sève et Louis Althusser (1949-1987), Claude Morilhat, philosophe, membre du Groupe d’études du matérialisme rationnel, collaborateur de La Pensée, dernier ouvrage paru : Marx : la formation du concept de force de travail, PU Franche-Comté,2017.

15H-15H 15 Pause

15H15-15H45 – Education nouvelle, psychologie et marxisme, le GFEN (1980-2000), Jacques Le Moigne, Psychologue de l’Education nationale (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle). Coauteur de G.F.E.N. L’orientation scolaire en question, Editions ESF,1986.

15H45-16H 15- La Boussole, publication des étudiants communistes de l’INETOP (1949-1954), Annick Domé, Conseillère d’orientation-psychologue retraitée, membre du GREO.

16H15-16H45- Orientation et psychologie dans L’École et la Nation (1951-1981), Paul Lehner, docteur en science politique, enseignant-chercheur contractuel en sciences de l’éducation à l’Université de Cergy-Pontoise, dernier ouvrage paru : Les conseillers d’orientation. Un métier impossible, PUF, 2020.

Conclusions et perspectives de la JE : Francis Danvers (PU émérite, Université de Lille).

     …………………………………………………………………………..

Journée organisée par le Groupe de recherches sur l’évolution de l’orientation avec le soutien de l’APSYEN.

Inscription obligatoire avant le 1° novembre 2021 à : guerrierremi@gmail.com

*Gratuité offerte aux membres du GREO à jour de la cotisation 2021, ainsi qu’à tous les intervenants.

** Possibilité de prendre son adhésion annuelle sur place (seulement par chèque).                                              

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L’orientation : une organisation du champ politique – Réponse à Bernard Desclaux

Bernard Desclaux a publié une réflexion ”

Psychologie, orientation, éducation 2 : début de réflexion

“Je commencerai par développer quelques remarques sur les origines de mon interrogation sur l’histoire de l’orientation en France. Cet intérêt m’a accompagné tout au long de ma carrière, mais c’est assez tard qu’un cadre organisateur s’est imposé.”

Voici une contribution à ce débat :

C’est une analyse intéressante et stimulante. Toutefois, pour la petite histoire,  je crois me rappeler que l’Inetop avait réalisé très tôt une étude (à mon avis scientifiquement discutable) dont le résultat a été martelé année après année, démontrant l’inefficacité de l’ADVP. C’était déjà l’avis de la mission envoyée au Québec dans les années 1970, mission à laquelle participait Raphaël Bégarra. Très tôt, ces freins volontaires à toute évolution du concept même d’orientation la placent cette organisation administrative dans le champ politique. Celui-ci  souhaitait à l’époque une orientation conçue comme une « bonne » répartition des jeunes ( The right man at the right place) sous contrôle de l’Etat (répartition en fonction des besoins de l’économie), les COP devenant les agents de cette gestion.

A cette période on  adjoint donc une dimension économique  à la notion d’accompagnement social fondé sur le talent et le mérite. Elle se justifiait dans un contexte économique confronté à un tissu industriel en plein changement,  mais aussi au fort malaise exprimé dans les évènements de 1968. Ce sont ces évènements qui ont conduit à  une forme de compromis donnant à l’école la mission d’orienter tout en maintenant en son sein des agents fonctionnaires régulateurs disposant d’une certaine autonomie.

Or cette politique et tout son système de gestion n’a pas bougé depuis 1971. En 2003, devant  les dysfonctionnements déjà constatés dans l’insertion professionnelle,  l’hypothèse de la montée rapide du média numérique et des transformations accélérées  des environnements de travail et par conséquence de la formation tout au long de la vie, l’association “apprendre et s’orienter” avait proposé de transférer en France le concept de l”Approche orientante”.  Limiter l’orientation au seul domaine scolaire basé sur les notations disciplinaires paraissait alors en décalage face aux nouveaux défis et  risquait de produire une société figée par un système d’orientation daté reposant entre autres facteurs sur un verrouillage a priori des aspirations individuelles.

Ceci aurait nécessité d’établir un nouveau contrat entre l’institution scolaire, les jeunes et leurs familles. Il aurait fallu reconnaitre  ce que tout le monde sait aujourd’hui : que l’on construit son parcours de vie en même temps que ses apprentissages et que le rôle de l’école pourrait inclure celui d’initier et d’accompagner un premier parcours mais aussi de préparer la suite en développant des compétences d’autonomie en la matière, à savoir  gérer l’information, projeter et choisir.  Peut-être aurait-il fallu églement remettre en cause le système sélectif des « élites » parfois contre productif.

Apprendre et s’orienter proposait d’introduire dans chaque projet institutionnel, pédagogique ou personnel une dimension “orientante”, démarche visant  également à renforcer un sentiment d’efficacité personnelle.  Ceci a fait l’objet de timides avancées en termes d’information,  l’Onisep éditant quelques fascicules montrant le lien entre les disciplines et l’avenir économique ( Dossiers Perspectives de l’Onisep). Le premier Webclasseur (espace numérique personnel) était également fondé sur cette idée que les parcours pouvaient se construire individuellement en donnant de la signification aux informations et aux apprentissages (Webclasseur Onisep). Admission post Bac avait été enfin élaboré en ce sens avant d’être en partie détourné de sa fonction première pour commencer à devenir un début d’instrument de sélection.

Les Conseillers auraient pu jouer un important rôle d’accompagnement mais le problème ne semble plus se poser aujourd’hui qu’ils n’existent plus. Seul subsiste le système créé en 1971. Comment gérer politiquement cette situation maintenant ?

Jean-Marie Quiesse – janvier 2008

Je renvoie aux articles sur  www.apprendreetsorienter.org

QUIESSE JM – 80 ans d’orientation française – Du quantitatif au qualitatif

QUIESSE JM- L’orientation en France, un processus administré autour de 9 droits

QUIESSE  JM- Développer le sentiment d’efficacité personnelle par une approche orientante (CNAM 2010)

FERRE D. L’approche orientante, clé de voute des apprentissages – Cahiers pédagogiques

QUIESSE JM – FERRE D. – L’apprentissage autonome ne peut s’inscrire que dans le cadre d’un projet personnel orientant – Colloque ENFA

Et les ouvrages de Danielle Ferré, jean-Marie Quiesse et Alain Rufino  dont– L’approche orientante, une nécessité

 

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80 ans d’orientation française – Du quantitatif au qualitatif

En septembre 2012, l’orientation française a eu 80 ans. 80 années jalonnées par 8 grands textes où se sont dessinés le profil d’un Droit à l’orientation, enfin énoncé par la loi de 2009.  Cette institution parallèle au Service public de l’emploi, est inscrite dans le cadre de la constitution d’un Etat qui doit mettre en œuvre une politique dont le but est de permettre à chacun d’accéder à l’emploi.  La dépense de 74 milliards annuels dédiés aux politiques de l’emploi atteste qu’il y a toujours plus de personnes à accompagner dans la construction de leur parcours tout au long de la vie et interroge donc la gestion de l’orientation en amont, notamment dans le cursus scolaire et universitaire. Cette analyse s’appuie sur de nombreux travaux scientifiques mais aussi sur une longue expérience personnelle au service de l’information et de l’orientation J’évoquerai ici principalement la matrice  culturelle au sein de laquelle s’expriment  les rêves, s’élaborent des intentions, prennent corps des projets de devenir. Puisque, selon D Ferré, « s’orienter, pour une personne, c’est construire un parcours singulier  dans un système socio-économique donné », je proposerai aussi quelques configurations orientantes à organiser pour que chacune et chacun se sente capable de construire son orientation dans un paradigme où le qualitatif tend à se substituer au quantitatif.

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